• Oyé Oyé Visiteur,

    Avez-vous vu les animations en cours ? Une bonne occasion de s'amuser et de remporter des cadeaux à utiliser sur le jeu ! Amusez-vous bien !

    Actuellement vous pouvez participer à notre:
    Pronostic M69

  • Bienvenue sur la place principale monseigneur,
    Vous êtes manifestement en soif de reconnaissance, mais... les légendes font les héros plus sûrement que les épées. Si vous aspirez à la gloire, commencez donc par vous faire un nom, ce n'est qu'à ce prix que vous serez enfin reconnu et pourrez échanger avec vos pairs.

Ecriture libre

  • Auteur de la discussion DeletedUser6
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Nous avons eu 3 participations pour cet événement (http://forum.fr.tribalwars2.com/forum/main-catego

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DeletedUser6

Visiteur
Nous avons eu 3 participations pour cet événement. Merci de voter pour les départager.
Nos remerciements vont également aux participants, beau travail !

Vous pouvez voter jusqu'à Dimanche 21h.

[spr=Participation 1]Le journal d’Arol.

28 mai 1034 - Falaise.
Je m’appelle Arol et je fête mes 7 ans. Ma maman m’a offert ce carnet. Je vais pouvoir raconter toutes mes aventures ! Merci maman !

30 mai 1034 - Falaise.
Aujourd’hui c’est la guerre ! Avec papa nous sommes allés sur là colline au dessus de la maison, et il m’a fabriqué une épée et un bouclier de bois ! Les ennemis de Falaise vont trembler ! Ayaa !

2 juin 1034 - Falaise.
Aujourd’hui papa m’a confisqué mon épée car je me suis battu avec Thalor, le fils des voisins de Brinbourg. Je l’ai blessé avec mon épée car il embêtait Nathariel, la fille du forgeron, mais on est pas amoureux. Depuis l’épée est cachée. Mais je compte bien la retrouver !

3 juin 1034 - Falaise.
Impossible de retrouver mon épée. Pourtant je lui avais trouvé un joli nom : Draurg ! Le premier sang ! Je commence a perdre patience ! Papa et maman ne sont pas gentils ! Même très méch…

12 décembre 1049 - Bravenwidow, compté de Falaise.
Au milieu de tout ce capharnaüm je viens de retrouver ce carnet vieux de plus de 15 ans ! Idéal car j’en recherchais un. Afin d’avoir un carnet de notes adéquat pour l’aventure. Je garde la première page par nostalgie. A vous de l’apprécier si un jour vous lisez mes notes !
Au fait : j’ai bien grandi. Après la mort de mon père, j’ai pris les commandes de Falaise, il y a 8 ans. Seigneur et paladin accompli. Je dois aujourd’hui partir pour lutter contre un mal qui rôde dans la forêt de Bravenwidow. Cette menace déstabilise l’économie de la cité et fragilise les routes marchandes que mon père à tracé. Il est temps d’y mettre fin.

18 décembre 1049 - Bravenwidow
Un vent froid souffle sur mon visage. Fouettant, griffant, cette quête ne sera pas facile. Mes espions n’ont rapporté aucune menace physique. Et pourtant… Au plus profond de moi même, je sens qu’un mal agit silencieusement dans cette forêt. Vicieux, sombre et froid, l’hiver n’aidera pas. Pourtant il le faut, les enjeux sont trop grands. Voilà deux heures que j’ai quitté la ville. Deux fois ce temps et j’atteindrai la forêt de Bravenwidow où la menace semble se terrer.
C’est le moment de repartir.
Me voilà à la lisière de cette foret. Pourtant amicale et chaleureuse en été. Par cet hiver rude, elle l’est beaucoup moins. Les feuilles des arbres sont tombées, et pourtant après quelques pas, la pénombre est déjà présente. Et il n’est pas encore midi.
20 décembre 1049. Forêt de Bravenwidow.
Macabre découverte. Après seulement une petite ronde d’une heure autour de mon point de campement, je découvre une jeune femme morte. Nue, lacérée, de nombreuses entailles au dos, et des éraflures sur le visage. Elle à surement dû tenter de fuir. Probablement avait-elle vu le monstre. Un détail m’intrigue. Une trainée de sang s’éloignant du corps. Peut être a t’elle blessé son agresseur ? J’entreprends donc de suivre ces marques. Il le faut. Malgré mon appréhension, je poursuis mon avancée, m’enfonçant un peu plus dans cette forêt noire.
La piste s’arrête subitement quelques centaines de mètres plus loin. C’est a ce moment que je compris mon erreur.
Le sang n’était pas celui du tueur mais celui de la victime, car elle avait été trainée a plat ventre au sol… Elle avait tenté de s’échapper de cette boucherie.
Une boucherie. Telle était la vision d’horreur que j’avais devant moi. Une dizaine de corps, tous féminins, tous nus, tous écorchés… Et la moitié en morceaux.
Je manque de vomir devant l’odeur putride de cette scène, la vision n’arrangeant rien, je détourne mon regard pour reprendre mon souffle et mes esprits. Ces jeunes filles avaient étés transportées jusqu’ici. Déjà mortes, ou bien dans un sale état.
Il était temps de quitter cet endroit et de retourner a Falaise pour venir chercher des renforts. Mais je m’étais avancé trop profondément dans la foret. Il me faudrait passer une nuit de plus dans cet endroit.

Nuit du 20 au 21 décembre 1049. Forêt de Bravenwidow.
Réveillé par des cris stridents, je me lance dans la nuit pour repérer la source de ces hurlements perçants. C’est alors que je la vis. La Chose. Non pas immense. Mais a l’apparence bestiale, sauvage. L’environnement n’aide pas mon observation. Je me sens opprimé, suffoquant car l’atmosphère est lourde, comprimée. J’ai l’impression d’avoir tout le poids du monde sur mes épaules. Mon angle de vue se rétrécissant, comme si j’avançais dans un couloir sans fin, dont l’issue se refermait sur moi. Je distingue chariots et or. Surement des pillages marchands. Mais une autre vision s’impose : la scène d’horreur se déroulant devant moi est impossible à soutenir. Je me sens pris au piège. La Bête s’arrête. Mon coeur bat la chamade. Et dans cette forêt silencieuse, c’est comme si tout mon corps criait au monde entier d’arrêter ce massacre. Comme s’il voulait faire le plus de bruit possible pour que cette vision folle cesse. Et elle cesse.
La Bête vient de s’arrêter et a tourné subitement sa tête vers moi. Je suis trop loin, elle ne peut me voir. Pourtant elle s’avance. Et se rapproche, venant droit sur moi. Retour de l’effroi : C’est dégoulinant de sang, hirsute, haletant comme un animal enragé, que La Bête se dirige vers moi. De plus près je distingue mieux son apparence. Elle n’est non pas monstrueuse comme je l’avais imaginé. Mais elle semble bien plus vicieuse, au regarde sadique et illuminé. De la folie dans ses yeux injectés de sang. Oui, il est devant moi. Et c’est un homme…

24 décembre 1049. Falaise.
La ville pleure la disparition de Thalor. Les recherches ont été stoppées. Les routes commerciales se portent mieux. Joyeux Noël.[/spr]

[spr=Participation 2]- Allons, bouffon ! Raconte donc à la cour une histoire qui fait peur.
- Oui, Sir. C'était un soir de pleine lune pas comme les autres... Les villageois étaient...
- Pleine lune ? Tu vas encore nous narrer tes comptines d'hommes poilus ?!
Laisse moi conter la mienne, tu verras ce qu'est avoir peur.

C'était à l'époque où je n'étais encore qu'un jeune espion au service du seigneur Amikaran, que l'on appelait alors le roi endormi. C'était surtout dû au fait qu'il passait plus de temps dans son lit que sur son trône.
On m'avait envoyé dans une petite province afin de juger l'armée d'un petit village sans prétention. Cela devait être une mission de routine et je devais revenir rapidement. Néanmoins, cela ne se passa pas comme l'on me l'avait prédit.

A peine arrivé dans le bourg, je comprenais que ma mission serait d'un autre ordre. Chaque habitation, chaque maisonnée, chaque champs et chaque rue était vide. Pas même le prêtre de l'église n'était présent. J'étais encore un gamin fougueux. J'aurais pu rentrer au village et annoncer que le patelin ne disposait d'aucune armée puisque complètement inhabité. Mais je décidais de creuser un peu la question. L'ambition prévalait sur la prudence.

Je ne savais par quoi commencer, alors j'inspectais l'ensemble du village, pièce par pièce, venelle par venelle. A la tombée de la nuit, aucune activité ne semblait venir rompre ce silence pesant et je décidais d'installer mon couchage dans la petite chapelle, au plus près des bougies. Il ne faisait pas si froid que cela, un feu n'était donc pas nécessaire. De plus, il me fallait ne laisser aucune trace de mon passage au cas où les habitants reviendraient subitement.
Le sommeil m’emporta rapidement et les rêves m'envahirent.
Un craquement sonore m'extirpa cependant de ma longue étreinte avec une belle danseuse des pays chauds. J'aurais apprécié passer quelques instants de plus avec mon fantasme, mais l'heure était plus à la peur.

Qu'était-ce donc ? Peut-être un animal ? Un villageois ?
Cela ne se pouvait. Le bruit venait du sous sol de l'église. Un endroit que je m'étais refusé à explorer. Déjà que la prière n'était pas mon fort alors...
Cependant, un second craquement m'obligea quelque peu à m'investir dans ma quête. Ce bruit était reconnaissable entre mille. Un nourrisson même aurait su ce dont il s'agissait. Un os qui se casse. Aucun doute possible.

Armée de mon épée courte, je me pressais vers la trappe. Tandis que je l'ouvrais lentement, deux autres sons affreusement dérangeant vinrent briser mes tympans. Mon corps tremblait, ma respiration s’accélérait, mes orteils se repliaient sur eux même.
Un petit escalier en bois terni et poussiéreux donnait l'accès au sous-sol. Prudemment, je m'y engageais, pesant chacun de mes pas comme si ma mère était dessous.
J'arrivais rapidement à une grande pièce éclairée par une unique chandelle. Je pouvais voir les ombres bouger, signe de mouvements proches. Ne sachant que faire, je m'exclamais faiblement, d'une voix tremblotante :

"Qui est là ?!"

La personne, ou la chose qui m'avait entendu ne se fit pas prier pour montrer son visage au dessus de la flamme rougeoyante. Mon cœur fit un bond que le plus grand destrier ne pourrait égaler. Un seul mot m’apparut pour qualifier mon sentiment. Effroi.

Ce n'était pas humain. Cela ne pouvait même être réel. Hominidé d'apparence, ce monstre hideux devait bien peser les deux cents kilos. La première chose que je vis était sa grande gueule déchirée de tous les côtés, d'où dégoulinaient des flots de sang. Quelques cheveux et des morceaux d'os restaient collés à ses lèvres, signe d'un repas encore chaud. La plupart de ses dents manquaient, mais les restantes ressemblaient plus à des crocs de loup qu'à des dents humaines.
Ses yeux n'étaient pas centrés sur son visage. Le droit filait affreusement vers le haut de son crâne tandis que le gauche semblait virer au milieu. Les deux cependant, trahissaient une volonté de s'échapper de leur orbite respectif. Ils devaient disposer d'une artère exclusive pour être si sanglant.
Son gros ventre était disproportionné. En son centre, une ouverture béante de plusieurs pouces laissait sortir ses vieux repas, de même que ses côtes et ses entrailles. L'on aurait juré y voir une seconde mâchoire, capable de broyer un cheval.
Le reste de son corps, bras et jambes étaient de proportions plus acceptables, ce qui lui donnait presque un air ridicule, s'il n'était pas si effrayant.
Sa peau tout entière était quant à elle comme recouverte d'un étrange fluide bleuet, tandis que l'on apercevait à travers les plis de ses muscles et ses organes divers.

Une telle chose ne peut exister me dis-je, mais la réalité semblait se moquer de ma remarque. Il était bien là, ou plutôt c'était bien là. Devant une telle créature, je n'eus comme réflexe que le plus simple, la fuite en arrière. Mon pied heurta quant à lui quelque chose, que je m'empressais d'observer. Les restes d'un corps, une tête, puis deux, des amas d'os... Sur le sol jonchait une colonie tout entière, entassée soigneusement morceau par morceau.

Sans plus de réflexion, je me hâtais dans l'escalier, pressé de déguerpir. Mon rapport serait suffisamment précis pour que je n'ai aucun autre besoin de rester.
J'entamais la cinquième marche lorsque je fus stoppé. Il m'avait agrippé la jambe, me faisant chuter tête la première. Je n'avais cure des dents que je laissais sur le bois et me retournais promptement, afin de voir les derniers instants de mes orteils gauches.
C'est alors que, dans un élan de courage et surtout, un profond désespoir, je brandissais ma lame à travers son crâne traumatisant. Son cri couvrit le bruit du mien et je ne me faisais pas prier pour ramper les quelques marches qui me séparaient du cœur de l'église.

Il n'était point mort, mais mon rôle n'était pas celui du héro. Un lit d'hôpital me comblerait bien plus que des acclamations devant ma tombe. Une fois sorti dans la ruelle, je grimpais sur mon fidèle canasson et m’empressais de rejoindre mon village au grand galop. Quatre orteils, ce n'était finalement pas cher payé pour survivre à une telle abomination.
Aujourd'hui encore, je ne regrette pas de les avoir perdu. Cela me rappel à quel point la mort est proche de chacun de nous.

Peu après mon retour dans la cité, un bataillon avait été envoyé dans ce village afin d’éradiquer cette chose. Aucun cavalier n'était revenu et un traité a été passé avec les divers villages des provinces adjacentes afin de s'assurer que plus personne ne remettrait le pied dans cet enfer.
Et c'est ainsi que l'on nomma cet endroit "La cité interdite", où j'envoie chacun des malfrats de notre beau royaume.


Maintenant, bouffon ! Tes histoires iront servir le monstre. Qu'on l'emmène !
[/spr]

[spr=Participation 3]
Sud Ouest, Province de Surheim, fief “Valde-sur-Tanabel”.
28 octobre de la première année de l’ère des Guerres tribales.

Olav, boucher le plus célèbre du fief, vient d’être anobli. C’est le premier à l’être sous la lame de Dame Beltana, dirigeante de Valde-sur-Tanabel… Et il n’en est pas peu fier. Il a choisi son nom: à partir d’aujourd’hui, il ne serait plus Olav du Poulet-sans-tête (car il logeait dans la rue du même nom), mais Olav Habo, premier du nom. Fini les odeurs de chair putréfiée qui hantaient ses narines au fond de sa boutique, voila venu le temps de la gloire. La richesse, il l’avait déjà et c’est la raison pour laquelle il avait été choisi, mais pas la seule… Le boucher avait une trogne ignoble, le nez ressemblait à un groin, les oreilles à celles d’un lapin, les yeux se perdaient dans la graisse de paupières noires, ses dents laissaient penser qu’ils n’avaient que des molaires… Et toutes cariées. Même ses plus fidèles clients n’hésitaient pas à dire, dans son dos évidemment, qu’il avait du perdre tout son visage d’une lèpre ou d’une quelconque horrible maladie et qu’il avait récupéré des “pièces détachées” sur les bêtes que son métier lui faisait couper.
Quelques heures plus tôt, Dame Beltana, les yeux rivés sur l’âtre flamboyant (évitant ceux du boucher), expliquait ce qu’elle attendait de son nouveau bras droit.
“Vous savez, petit Lord, qu’une fois votre tâche accomplie, vous serez le maître de cette ville, Valde-en-Surheim… Mais pour cela, vous devrez vaincre le chef de ces barbares. Vous avez deux atouts majeurs pour y arriver… Votre visage et votre tranchoir. Et comptez sur eux car vous serez seul là-bas! Partez au petit matin, vous arriverez dans la soirée. La lune sera pleine… Le reste, vous le devinez. Adieu Olav du Poulet-sans-Tête… Et à très bientôt Seigneur Olav.”
Le boucher quitta le petit château, mi fier, mi colère. Comment avait-elle oser?! Méritait-il un tel dédain?
Sud Ouest, Province de Surheim, fief barbare.
29 octobre de la première année de l’ère des Guerres tribales.

Le soleil se levait, du moins le pensait-il car la brume qui régnait sur Valde-sur-Tanabel ne permettait pas de voir bien loin. Il avait passé la nuit a ruminé les dires de sa Dame. Le message était clair. Elle avait beau l’avoir anobli, pour elle, il n’était encore que l’horrible boucher du Poulet-sans-tête. Et à vrai dire, il était d’accord. C’est pourquoi il n’avait pas choisi de porter ses beaux habits de bourgeois achetés la veille. Des braies en jute et son tablier, rien d’autre, laissaient apparaître la laideur de son torse: le bedon rond, des seins de graisse, le tout recouvert d’une véritable fourrure qui laissait penser qu’en plus de la récupération du visage, il avait tondu un marcassin pour se couvrir le corps. A la ceinture de son tablier dansait son tranchoir étincelant, finement et fraichement aiguisé. Il prit la route, sans autre compagnie qu’une outre de vinasse.
Les nuages qui avaient caché le soleil la journée durant laissaient maintenant parfois apparaître l’astre de la nuit. Une palissade de bois entourait le village. Aux portes, un seul barbare armé d’une lance piquait du nez. Une chouette traversa la ciel, faisant lever au ciel les yeux du garde. Quand il les ramena face à lui, l’éblouissement du tranchoir ne dura qu’un instant car déjà son sang s’écoulait de sa jugulaire et sa vie s’évanouissait.
Sud Ouest, Province de Surheim, fief barbare.
30 octobre de la première année de l’ère des Guerres tribales.

Le village barbare était habitué à la perte d’un des leurs, en particulier lorsqu’il était soldat… Mais jamais il n’avait retrouvé un corps aussi mutilé. Tous les cinq mètres, la palissade de bois était ornée d’un morceau de viande méticuleusement coupé. Seule la tête était restée sur place, accompagnée d’un mot: “la découpe est gratuite, la viande vous est offerte par votre chef.”
Le message n’était pas clair, et le chef n’avait donné aucune explication cohérente. On enterra le jour-même la tête, et toute la viande qui l’accompagnait autrefois, dans le cimetière du village. Il fut décidé que quatre gardes seraient assignés à la protection nocturne du village.
La chouette hulula au même moment où la porte du boucher du village barbare fut frappée trois fois. Le rustre prit l’une de ses lames dans une main, une lanterne dans l’autre et ouvrit la porte.
Le visage boursouflé d’Olav bredouilla: “Enchanté, ch-cher coco-collègue. J’espère n’avoir pas pas trop ralenti vos vos ventes au-aujourdudud’hui.” Ses lèvres s’écartèrent relevant les graisses de ses joues et laissant apparaître son sourire qui n’invitait qu’à l’effroi. Le barbare tressaillit, le frisson s’éveilla dans sa nuque, descendit le long de ses bras, de son échine, et fut interrompu net avant de passer dans les jambes… Olav, d’un doigt, poussa le torse du barbare qui bascula en arrière. Quand le corps toucha le sol, le tronc se sépara des jambes, coupé net.
“Je vous-vous offre la dédédécoupe, permettez que j’emprunprunprunte votre maison.”
Sud Ouest, Province de Surheim, fief barbare.
31 octobre de la première année de l’ère des Guerres tribales.

Le village s’éveilla rassuré, les gardes étaient toujours en place. A midi, certains commencèrent à s’étonner de ne pas voir ouvert l’étal du boucher. La cheminée de la maison, pourtant, dégageait une espèce fumée noire. Un villageois finit par défoncer le porche de la boutique. La cheminée devait être bouchée car de nouvelles volutes noires s’échappèrent. Au dos de la porte, un papier froissé: “la découpe est gratuite, le boucanage est offert par votre chef”.
Entrant dans la maison, le corps dépecé du boucher pendait à un crochet…
Dans le village, le chef perdait de son aura. Deux clans se dessinaient mais le chef tenait bon et en appelait au calme. On enterra le boucher, la maison s’embrasa et à la fin de la journée, il ne restait plus que des ruines fumantes… Sous elle, dans l’humidité d’une cave pierreuse, Olav dormait.
La chouette hulula. Le chef venait de congédier le capitaine de la garde après lui avoir fait comprendre qu’il serait congédié au prochain cadavre.
“Bon-bon-bonsoir. Merci pour votre cococolaboration. La découpe, je p-p-peux faire… Mais il faut bien queque qu-quelqu’un fournisse la la viande.”
Le coup fut aussi net que les deux précédents.
Le lendemain, Olav Habo acquit la fidélité de ses citoyens. Pour s’en assurer, chacun d’eux mangea un “bout” avec son seigneur. Sur l’âtre, que tous fixaient pour éviter de regarder leur maître, le tranchoir brillait sous une devise écrite en lettres de sang: “La découpe est gratuite, ne me fournissez pas la viande”.

Ainsi “le boucher d’Halloween” devint le seigneur Olav Habo, banneret de Beltana, Veilleur de Valde-en-Surheim. [/spr]
 

DeletedUser164

Visiteur
Bonsoir,

Et bien puisque je personne ne commente, je vais le faire ! Tout d'abord je dois vraiment féliciter les participants qui ont écrit de très belles choses. Sincèrement, je ne pensais pas qu'il y aurait des oeuvres de cette qualité, et j'en préfère trois comme celles-ci qu'une douzaine peu sérieuses ! Donc félicitation à vous trois ! Bon puisqu'il fallait choisir, j'ai choisi la deuxième création parce qu'elle était à mon sens meilleur que les autres, mais j'ai vraiment eu du mal à me décider et voilà pourquoi :

[Ces commentaires n'engagent que moi et mon ressenti. Je ne suis pas un écrivain renommé aussi ces commentaires n'ont pas de réel valeur quant à votre travail mais peuvent vous donner des pistes pour ceux qui souhaiteraient encore s'améliorer. Je ne tiens à heurter personne et encore une fois, j'ai vraiment adoré tous vos récits :) ]

Commentaires pour l'oeuvre numéro 1 : J'aime beaucoup le format de journal auquel je n'avais personnellement pas réellement pensé mais qui marche parfaitement ici ! L'histoire est amenée de façon originale avec le carnet donné par la mère puis la présentation des personnages et du contexte. Bref votre récit commence très très bien mais là où il pêche par rapport aux autres c'est qu'il devient un peu confus au milieu à cause du changement de rythme de votre histoire. Le passage à vide de 15 ans puis la traque, sont trop proches l'une de l'autre et c'est un peu brutal pour le lecteur. J'ai beaucoup aimé le mystère que vous avez fait plané autour de votre créature qui n'est en fait qu'un pauvre fou (très bonne trouvaille, le loup est un loup pour l'homme) mais du coup vous auriez pu un peu plus jouer sur ce mystère. Rien à dire pour la fin, elle est comme je les aime, courte et précise, on sait que c'est fini et il n'y a pas grand chose à ajouter !

Pour résumer, une lecture très agréable et un exercice d'écriture de journal réussi dans le changement de style entre l'enfance et l'âge adulte ! Les seules critiques à faire sont dans la construction de l'action qui des fois s'emballe trop vite et qui du coup peu perturber le lecteur. Vous auriez pu donner aussi des description plus précises sur l'état d'esprit de votre personnage devant l'atrocité de ce qu'il est en train de vivre ! Bravo encore et continuez à écrire surtout (vous pouvez poster vos créations dans la section Contes & Légendes, c'est trop bien, il y a des pingouins et ... euh bon d'accord pas de pingouins et j'arrête la pub ...) !

Commentaire pour l'oeuvre numéro 2 : C'est celle que j'ai préférée ! Très franchement je me suis régalé à lire cette petite histoire qui m'a fait frissonner ! J'aurai aussi abordé le thème sous cet angle pour tout avouer et je suis donc très content que quelqu'un d'autre y ai pensé ! L'histoire est bien construite, les personnages sont originaux, l'intrigue est captivante, bref je n'ai pas grand chose à y redire si ce n'est deux trois petites répétitions. J'espère pouvoir lire plus de vous à l'avenir et vous avez toutes mes félicitations, encore bravo !

Commentaire pour l'oeuvre numéro 3 : Encore une oeuvre de qualité avec un personnage haut en couleur qui fait lui aussi office de créature monstrueuse ! Très original dans l'intrigue, j'ai trouvé cependant que l'action était trop décousue, trop tranchée (c'est le cas de le dire :D) dans le sens où il n'existe pas énormément de lien entre vos différentes scènes. Même si c'est un exercice de journal, vous auriez pu peut-être rendre l'action au sein même des quatre entrées un peu plus fluide. Vous avez aussi plus joué sur l'effroi visuel avec des descriptions de chairs mutilées qui sont très réussies mais j'y suis personnellement moins sensible que le frisson d'ambiance que j'ai retrouvé dans les deux autres textes. Cela dit j'ai aussi hâte de lire d'autres oeuvres dont j'espère que vous nous ferez partager les mots !

Pour résumer, le texte un peu moins fluide que les autres et qui ne joue pas sur les mêmes notions de peur, mais un personnage vraiment monstrueux qui rend le récit tout à fait effroyable ! Bravo pour votre participation et continuez à écrire !


Voilà en ce qui concerne mes impressions sur les textes ! Encore un grand bravo général aux participants qui ont tous des qualités d'écritures même si elles sont différentes ! J'espère pouvoir tous vous lire de nouveau lors dans concours ou dans la section Contes & Légendes :)

Merci !

Plumeusement,
Cothurne.
 

DeletedUser13

Visiteur
Je ne ferai pas un commentaire aussi détaillé que l'a fait Cothurne, puisque je suis tout simplement incapable de penser et de voir les mots ainsi. Cependant, je me permets de voter également pour le texte 2 qui m'a le plus séduit, de par sa capacité à nous plonger dans un environnement plaisant avec une touche d'humour très appréciable. Cet humour laisse très rapidement sa place au sentiment de peur, ce qui répond parfaitement à la condition essentielle du sujet.

Je tire tout de même mon chapeau aux deux autres écrivains qui ont produit de très belles choses.
 

DeletedUser391

Visiteur
Merci Cothurne et Heroe. :)
Ca fait plaisir à lire. ^^

Je félicite les deux autres participants du concours, qui ont une très belle plume. Je ne pensais honnêtement pas gagner le concours. ^^'
Bravo à tous. :)
 

DeletedUser

Visiteur
Tiens, il est pas encore 21H, et déjà expiré.
Et bien félicitations à Slev (15 voix! Bah oui, faut bien additionner les deux "participation 2"). Un peu moins à Multicolore (private Joke).
 
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