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[Battle] Caviardage

  • Auteur de la discussion DeletedUser2296
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DeletedUser2296

Visiteur
Engueran s'éclaircit la gorge et toussota. Le bruit de ses mouvements d'armure envahissait les larges corridors du scriptorium sous les yeux médusés des clercs et artistes rassemblés dans la salle.
Que faisait donc le bras armé du Roi en ces lieux ?
Le noble paladin se dirigea vers le centre de la pièce principale, le regard fuyant et se demandant manifestement lui aussi ce qu'il faisait là... Il monta sur l'estrade, sorti un parchemin qui portait le sceau de l'académie royale des Arts et tout en le déroulant s'exprima :

« Sous le haut patronage du Roi, et par ordre de la rectrice de l'académie royale,
Notre souverain, protecteur du peuple, de la foi et des Arts décide que sera tenu ce mois-ci un tournoi de plumes !
La princesse Noa étant en mission diplomatique, le Roi dépêche le Sieur Engueran pour présider aux joutes. »

Engueran prit un moment pour jouir de l'ironie de la situation... Lui s'était toujours plus pensé artificier qu'artiste. Curieux mélange des genres que celui qui transforme le maître d'arme en maître d'Art...
Refermant sèchement le parchemin, il poursuivit de son propre chef :
« Et bien soit ! Puisqu'il le faut, je me ferai poète et présiderai à ce concours !
Ma connaissance en la matière est faible... mais il existe bien des artistes que j'admire. Voyons voir si vous saurez me les faire redécouvrir.
Votre épreuve consistera en un caviardage ! »

Joignant le geste à la parole, Engueran jeta sur la table en face de lui plusieurs rouleaux contenant ses poèmes favoris
« Si vous vous posez des questions sur les règles et conditions de l'exercice, vous trouverez vos réponses dans ce codex que je vous laisse.
Bonne chance à vous et réjouissez-moi ! Je saurai me montrer généreux envers quiconque le mérite ! »
Sur ces mots, Engueran fendit la foule qui s'était amassée et, sans un mot, disparu dans les méandres des couloirs.


Caviardage? : Un caviardage consiste à partir d'un poème déjà existant. Vous pouvez supprimer autant de mots que vous le désirez dans ce poème, la condition étant que les mots restants aient, sans changer de place, un sens et forment ainsi un nouveau poème. Un exemple est disponible ici

Vous obtenez ainsi le début de votre nouveau poème.
Pour le compléter, vous devez écrire une suite qui reprend les mots que vous aviez supprimés. Les mots doivent être repris dans le même ordre d'apparition qu'à l'origine.

Vous pouvez choisir un ou plusieurs poèmes parmi ceux proposés par Engueran

Il n'y a pas d'autres contraintes (thèmes ou longueur).

Le texte doit être remis par MP à Engueran avant le 24 Février 2016
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
... Usons ici le fiel de nos fâcheuses vies,
Horriblant de nos cris les ombres de ces bois :
Ces roches égarées, ces fontaines suivies
Par l'écho des forêts répondront à nos voix.

Les vents continuels, l'épais de ces nuages,
Ces étangs noirs remplis d'aspics, non de poissons,
Les cerfs craintifs, les ours et lézardes sauvages
Trancheront leur repos pour ouïr mes chansons.

Comme le feu cruel qui a mis en ruine
Un palais, forcenant léger de lieu en lieu,
Le malheur me dévore, et ainsi m'extermine
Le brandon de l'amour, l'impitoyable dieu.

Hélas ! Pans forestiers et vous faunes sauvages,
Ne guérissez-vous point la plaie qui me nuit,
Ne savez-vous remède aux amoureuses rages,
De tant de belles fleurs que la terre produit ?

Au secours de ma vie ou à ma mort prochaine
Accourez, déités qui habitez ces lieux,
Ou soyez médecins de ma sanglante peine,
Ou faites les témoins de ma perte vos yeux.

Relégué parmi vous, je veux qu'en ma demeure
Ne soit marqué le pied d'un délicat plaisir,
Sinon lorsqu'il faudra que consommé je meure,
Satisfait du plus beau de mon triste désir.

Le lieu de mon repos est une chambre peinte
De mil os blanchissants et de têtes de morts,
Où ma joie est plus tôt de son objet éteinte :
Un oubli gracieux ne la pousse dehors.

Sortent de là tous ceux qui ont encore envie
De semer et chercher quelque contentement,
Viennent ceux qui voudront me ressembler de vie
Pourvu que l'amour soit cause de leur tourment.

Je mire en adorant dans une anatomie
Le portrait de Diane entre les os, afin
Que voyant sa beauté ma fortune ennemie
L'environne partout de ma cruelle fin.

Dans le corps de la mort j'ai enfermé ma vie,
Et ma beauté paraît horrible entre les os.
Voilà comment ma joie est de regret suivie,
Comment de mon travail ma mort seule a repos. [...]
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou
Sous l'arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs

Blancs de lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons !

Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron !
On mangeait des oeufs à la coque
Et du mouron !

Un soir, tu me sacras poète,
Blond laideron :
Descends ici, que je te fouette
En mon giron ;

J'ai dégueulé ta bandoline,
Noir laideron ;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front.

Pouah ! mes salives desséchées,
Roux laideron,
Infectent encor les tranchées
De ton sein rond !

Ô mes petites amoureuses,
Que je vous hais !
Plaquez de fouffes douloureuses
Vos tétons laids !

Piétinez mes vieilles terrines
De sentiment ;
- Hop donc ! soyez-moi ballerines
Pour un moment !...

Vos omoplates se déboîtent,
Ô mes amours !
Une étoile à vos reins qui boitent
Tournez vos tours !

Et c'est pourtant pour ces éclanches
Que j'ai rimé !
Je voudrais vous casser les hanches
D'avoir aimé !

Fade amas d'étoiles ratées,
Comblez les coins !
- Vous crèverez en Dieu, bâtées
D'ignobles soins !

Sous les lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons !
C'était dans un quartier de la ville Lumière
Où il fait toujours noir où il n'y a jamais d'air
Et l'hiver comme l'été là c'est toujours l'hiver
Elle était dans l'escalier
Lui à côté d'elle elle à côté de lui
C'était la nuit
Ça sentait le souffre
Car on avait tué des punaises dans l'après-midi
Et elle lui disait
Ici il fait noir
Il n'y a pas d'air
L'hiver comme l'été c'est toujours l'hiver
Le soleil du bon Dieu ne brill' pas de notr' côté
Il a bien trop à faire dans les riches quartiers
Serre-moi dans tes bras
Embrasse-moi
Embrasse-moi longtemps
Embrasse-moi
Plus tard il sera trop tard
Notre vie c'est maintenant
Ici on crèv' de tout
De chaud et de froid
On gèle on étouffe
On n'a pas d'air
Si tu cessais de m'embrasser
Il me semble que j'mourrais étouffée
T'as quinze ans j'ai quinze ans
A nous deux on a trente
A trente ans on n'est plus des enfants
On a bien l'âge de travailler
On a bien celui de s'embrasser
Plus tard il sera trop tard
Notre vie c'est maintenant
Embrasse-moi !

Tableau des récompenses :
1ère place : 200 or + 10% de provisions sur un village de TW2.fr
2ème place : 100 or + 10% de provisions sur un village de TW2.fr
3ème place : 50 or + 10% de provisions sur un village de TW2.fr


Candidats en lice :
Gridbal
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Visiteur
Un être courbé et encapuchonné entre dans la salle par une porte dérobée.
Tel une ombre, il se glisse jusq'au codex, s'en empare et commence la lecture en marmonnant.
Il sort un bout de papier noirci sur les bords, il y dessine des signes et marque des mots inconnu.
Il s'en va après avoir laisser sa marque sur un bout de tissu. Un grand G et un grand T ;)
 

DeletedUser2296

Visiteur
Engueran venait d'apparaître à l'angle du Scriptorium quand il vît Gridbal s'enfuir.
Amusé, il se dirigea de nouveau vers le centre de la salle principale et déposa tout un lot de codex afin d'être sûr qu'il ne viendrait pas à en manquer.

Puis il retourna vers les piliers sculptés qui soutenaient le porche de l'imposant édifice. Il s'arrêta en face de celui qui se trouvait immédiatement à sa gauche et y placarda une affiche :

"Tournoi de plumes : distinctions en jeu"

Nobles seigneurs qui m'épaulez, Moi, Roi par la grâce des cieux,
vous convie à ce tournoi afin de montrer à nos voisins que
notre royaume n'est pas seulement le plus puissant mais
aussi le plus raffiné de tous. Glorifiez notre patrie par votre
participation et aidez la à attirer de nouveaux sujets.
L'or est précieux, mais pas autant que de nouveaux bras...
Aussi et en plus de richesses, j'accorderai à ceux de mes
seigneurs qui se distingueront le plus le droit d'accroître leurs
bans. Afin que les plus dignes gouvernent les plus nombreux

1er lot : 200 pièces d'or + 10% de provisions sur un village
2° lot : 100 pièces d'or + 10% de provisions sur un village
3° lot : 50 pièces d'or + 10% de provisions sur un village​
 

DeletedUser

Visiteur
Elle flannait dans la cité quand elle croisa Engueran. Il faisait les cent pas devant le Scriptorium. Il avait l'air dépité, c'est pourquoi elle se dirigea vers lui.
- Seigneur Engueran, que faites vous à marcher comme un lion en cage?
- Princess, répondit-il en inclinant son buste en guise de salut, le Roy m'a confié une tâche, un caviardage, et cela n'a pas le succès escompté auprès de nos jouteurs. Je mène les armées du Roy à la victoire, et je ne saurai mener cette bataille à bien?
Il s'en retourna dans la salle. Princess était fort embarrassée, Engueran avait travaillé dur pour proposer un duel de qualité, et fort bien récompensé. Elle resterait donc devant le Scriptorium à hêler lespassants, les codex sous le bras.
 

DeletedUser

Visiteur
Bien plus joli qu'un "up" basique :)

Dommage en effet que peu de joueurs aient l'âme littéraire
 

DeletedUser1940

Visiteur
Félicitation Engueran (et les autres) pour votre travail.
En ce qui me concerne (idiot du village) tu a taper bcp trop haut, mais je sent que TiMonster va sortir sa plus belle plume
 

DeletedUser

Visiteur
Bonsoir,

je me permet de clôturer ce sujet,
et vous invites à aller voter pour votre caviardage préféré dans le sujet Notation.

Merci aux participants!
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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