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Recueil de récits

  • Auteur de la discussion akihiko kayaba
  • Date de début

DeletedUser

Visiteur
Je vais mettre ici mes récits. A savoir que ce n'est pas mon genre de prédilection et que je les fais à priori uniquement pour les battles :-)

Libre (battle de mai 2015, gagnant par défaut)
Son courage s'efface devant l'énormité de sa tâche, malgré l'encouragement de sa famille.

Voilà des mois qu'il est rentré de l’hôpital, qu'on s'occupe de lui. On dit qu'il est chanceux d'avoir survécu, mais lui, il sait que la chance n'y est pour rien, simplement que le destin lui réservait bien pire...

Maintenant, son service n'était qu'un lointain souvenir, une chose terrible dont il ne pouvait parler. Les autres qui prétendaient se sentir meilleurs sans frontières, sans lois pour les retenir, ignoraient ce qu'il pensait, ne pouvaient pas le comprendre. Pour lui, ce n'était que le début de la fin, ces quelques années. On lui rabâchait sans cesse des bêtises philosophiques censées le calmer, comme «ce qui ne te tue pas te fortifie», mais lui, il savait la vérité.

On n'entre pas deux fois dans la même prison... c'est vrai, sa deuxième, pire encore que son passé, lui fit sortir de la première.

Dorénavant, il n'était pas seulement prisonnier d'un corps d'armée, qui le suivra toute sa vie, le hantera, mais également prisonnier d'un corps physique, le sien. La balle qui l'a frappé le libéra peut-être du monde militaire, mais le condamna aussitôt à son fauteuil...

Il ne se dit pas chanceux, lui. Il se dit condamné. Il ne vit pour rien, pour personne, mais on l'entretient.

«La liberté, me dites-vous? Que savez-vous de la liberté?»

On ne lui répond pas. Évidemment, les libres ne sont libres que de faire ce qu'on leur demande, se dit-il.

On continue à l'encourager, mais il est perdu dans sa tête, le dernier endroit qui lui appartienne à lui seul...

Et puis, d'un coup, il se lève. La famille se met à hurler, à applaudir, même à pleurer.
Il prit un pas, puis deux. Il manqua de tomber. De plus en plus vite, il s'approche.

Il s'attrape au bord de la fenêtre, et regarde sa famille qui s'extasie. Il ne les avait jamais vus aussi heureux... Jamais il ne s'était senti si vide. L’énergie commence à sortir de son corps, c'était trop tôt, les docteurs l'avaient dits, avaient prévenus que c'était impossible, il ne fallait pousser trop loin le miracle.

Il voyait enfin la sortie de son calvaire...

BOOM.

Enfin... libre.

Les émotions (battle de novembre 2015)
C'est en mangeant un canard à l'ananas soigneusement préparé qu'ils comprirent qu'ils se détestaient. Ils l'acceptèrent difficilement, d'abord, prenant cela comme un échec personnel, une critique de leur caractère.
Ce n'est que plus tard, lors de la générique de Gogglebox, qu'ils remarquèrent que même dans la haine, leur cœur n'y était plus.
La journée passa tranquillement. Rentrés à la maison, ils se mirent à chercher comment cela pouvait leur arriver.
Ils s'effleurèrent des doigts, se caressèrent les lèvres, mais sur leurs visages impassibles il n'y eut aucun mouvement, même pas un frisson.
Les tests finis, ils furent contraints à avouer, consternés, que dans leurs cœurs, il n'y avait que du vide...
Ce vide qui ronge l'âme, car on sait qu'il ne devrait pas exister, qui doit être rempli par quelque chose, n'importe quoi, juste pour ne plus le ressentir.
Car le pire n'est pas la haine. La haine est une émotion facile à comprendre. Ce que l'on craint par-dessus tout est l'indifférence... Dont leur couple en faisait les frais.
L'indifférence totale entre ces deux personnes finît d'achever la seule infime possibilité pour eux de retrouver une quelconque semblance de vie normale, tellement qu'ils furent bouleversés par cette découverte qui leur donnait froid dans le dos et au cœur...

Le mari se souvenait encore bien ce tourbillon de sentiments qui l'avait assailli dès les premiers regards qu'ils avaient échangé, mais ils étaient partis, loin, où il ne pouvait plus y accéder. Le malaise s'était installé, le parasite prenait le contrôle, tout était donc perdu...
Ils ne rêvaient plus d'eux, mais de retrouver les rêves d'antan, ces rêves qui rendaient la vie si facile à accepter, à vivre...
Dehors, la neige tombait sur les têtes de leurs enfants, nés dans les feux d'un amour fusionnel, seule preuve de cette passion qui les avait animé ces nombreuses années, avant de les quitter, tel le bateau qui coule sous les pieds de son capitaine.
A présent, c'était le néant. Le manque créé par leur absence d'émotions à l'égard de l'autre était un trou noir, aspirant tout, même la lueur pourtant immense qui émanait autrefois de leur descendance.
Tout ce qu'ils avaient bâti ensemble, pour rien. Que valent les cadeaux lorsqu'on n'a plus personne avec qui partager notre joie*? Que vaut la vie s'il faut la vivre seule*? Ces questions qui couraient dans leurs têtes, sans réponse, jusqu'à ce que...

Miracle*! Un sentiment*! Ils regrettaient leur passé, c'est donc qu'ils ressentaient quelque chose*! Et c'est ainsi qu'un jour d'hiver, la joie, pure et intense, alluma une flamme dans leurs cœurs, désolés depuis des mois, des années... Ils dansèrent, sautèrent, s'embrassèrent*… Et de cette joie inespérée, tel le phénix, renaquit leur amour, non pas simplement plus fort mais absolument indestructible. La dévastation laissée par ces 3 ans de séparation de cœur étaient enfin finies, et jamais, plus jamais, ils ne les vivraient...

Battle de Pâques (avril 2016)
Alice tomba lourdement au sol, au beau milieu d'une clairière, entourée des œufs desquels elle se goinfrait. Elle se mit avec peine à genoux et regarda ses environs : elle vit un éclair blanc passer derrière un arbre des bois, ainsi qu'une multitude d’œufs en chocolat de toutes les tailles imaginables. Regardant l'arbre, elle vit une grande oreille sortir, à l’affût de tout danger.
Elle dit d'une voix qu'elle voulait apaisante : « Hé, mon beau lapin, tu veux bien me dire où on est ? »
La tête du lapin sortît de derrière le tronc, en deux bonds trois mouvements il était aux pieds d'Alice. Le corps ne tarda pas à suivre, et il se remit la tête tout en répondant :
« Ici, c'est mon jardin, et vous êtes tous sur ma propriété privée ! »
« Mais monsieur Lapin, nous ne sommes que deux, de qui parlez-vous ? »
« De ces œufs, voyons ! »
Alice entendît des bruits dans l'herbe et, effectivement, les œufs bougeaient !
« Mais… mais… c'est impossible ! Enfin, non, j'ai vu plus bizarre… ma tête… »
« Votre tête ? C'est votre faute que je n'ai plus la mienne, pauvre sotte ! »
Les œufs se roulaient autour d'eux, fondant légèrement sous le soleil doux.
« C'est vraiment vous ? »
« Puisque je vous le dis. Et maintenant, si vous pourriez disposer, j’aimerais pouvoir avoir un jardin tranquille, sans tout ce brouhaha. »
Au mot « brouhaha », un craquement se fit entendre dans la clairière, envoyant le pauvre lapin se cacher de nouveau. Alice se tourna, mais personne n’arrivait… Crac.
« Qui va là ? »
(Aux œufs) « Taisez-vous, je ne m'entends pas penser ! » Les œufs s’arrêtèrent de bouger.
Crac.
Et puis… un cri.
« Je vous ai dit de vous taire ! Ah… euh… oh. »
Au milieu des restes d'un des œufs, se tenait une créature qu'Alice n'avait vu que dans des livres pour sa petite sœur : un dragonnet, brun comme la coquille qui l'avait entouré, ce qui l'avait caché.
Les autres œufs reculèrent, comme s'ils avaient soudain peur de cet animal nouveau-né.
Le lapin se plaigna assez fort qu'Alice puisse l'entendre : « Voilà, ma tête ne lui a pas suffi, maintenant elle veut brûler ma maison, cette idiote. »
« Taisez-vous donc ! Ce n’est qu'un bébé, vous allez l'effrayer ! »
Alice s'approcha doucement du dragonnet :
« Mon petit, ça va ? »
Il toussa, et une légère gerbe de flammes sortît, en secouant la tête.
« Ma petite ? »
Un hochement de la tête, suivi d'un cri d’assentiment.
De loin, Alice entendait le lapin : « elle est folle, elle est folle, faites qu'elle amène cette chose loin… »
« Monsieur Lapin, par où pouvons-nous sortir ? »
« Par là-bas, et faîtes vite, faîtes vite, ma pauvre maison, mon jardin… »
Suivie par les œufs, qui se mirent à une distance de sécurité de 10m, et du dragonnet, Alice s'en alla… mais lorsqu'elle se retourna pour voir où elle était, elle eût un choc : elle était revenue par l'autre côté de la clairière.
« Mais non, vous abusez, on joue pas à Doodle Jump là ! » elle cria à personne en particulier.
Le lapin, qui siestait, se leva d'un bond en les voyant. Et se barra en sautillant… avant de devoir revenir chercher son chef, qu'il avait laissé aux pieds d’Alice lorsqu’il a littéralement pris ses jambes à son cou.
« Quelqu’un veut ma mort, c'est sûr, c'est certain, déjà que j’ai du retard pour ce rendez-vous… »
« Un rendez-vous avec qui ? Pas la reine quand même ? »
« Non, une sorcière pour rattacher ma tête, que vous avez fait couper ! Et éloignez cette chose de moi ! »
« Mais monsieur Lapin, j’ignore comment sortir, quand je pars je reviens sans savoir comment ! Et je ne peux pas en bonne conscience laisser ce pauvre bébé ici, il mourait ! »
« Il suffit de savoir où vous voulez aller, et vous trouverez votre chemin sans grand mal. Pour cette abomination, amenez-la donc à Doc Ourson, j'ai entendu qu'il aime les choses compliquées, lui. Mais quoi que vous faites ne revenez pas, j'en ai ras-le-cou de vos affaires ! So long, farewell, auf wiedersehen, adieu ! »
(Alice au dragonnet) « Quel lapin bizarre, à chanter la mélodie du bonheur en allant voir une sorcière… Allons donc chez ce docteur, peut-être saura-t-il m’expliquer tout cela, lui… »
Elle entendit, de loin, en s'en allant : « Mon beau lapin, roi des terriers, que j'aime ta fourrure… »

Suite de la battle de Pâques :
Le chemin s’étendit devant la troupe, et la musique se fit de moins en moins facile à entendre à fur et à mesure qu'ils avancèrent. Sous les feuillages, la lumière ne passait que peu, et ce fût dans une obscurité inquiétante et un quasi-silence dérangeant qu'ils arrivèrent à un Carrefour.
« Génial », se dît Alice, « je pourrai nous prendre un caddie, on avancera bien plus vite… », sans se poser de question, habituée comme elle l’était aux bizarreries de ce monde. « Allez, montez, il faut qu'on y aille avant qu'il ne fasse nuit. On a beau être nombreux, aucun de nous ne sait se défendre… »
Le dragonnet ouvrit sa bouche et cracha quelques flammes.
« Bon, OK, si tu le dis, mais nous c'est pas notre cas ! Alors monte s’il-te-plait. »
Les œufs s’approchèrent et Alice les déposa délicatement dans le caddie un par un. Cela lui prit cinq minutes et lorsqu’elle avait fini, ses mains étaient couvertes de chocolat. Elle leva ses mains vers ses lèvres pour les lécher, mais en voyant cela, les œufs se mirent immédiatement à pleurer…
« Hé ho, ça va, ça va, faut bien que je mange non ? Soyez contents que je ne vous croque pas dedans ! »
Évidemment, cela manqua de rassurer les pauvres œufs, qui se demandèrent dans quel pétrin ils avaient bien pu se fourrer...
« Que faites-vous dans ces bois ? »
Alice se retourna. Devant elle se tenait un grand ours en chocolat, avec de petites pattes lisses, comme ceux qu’on achète en magasin.
« C'est vous le docteur Ourson, j’imagine ? »
« C'est bien moi, mais je ne pense pas avoir l’occasion de vous rencontrer, madame. Qui êtes-vous, et d’où connaissez-vous mon nom ? »
« Je suis Alice, c'est monsieur Lapin qui m'envoie. Nous avons failli nous perdre… »
« Attendez, attendez. Vous êtes LA Alice ? »
« Je n'en sais rien, ça semble changer toutes les demi-heures… »
« J'aime un bon débat. Venez, nous en parlerons chez moi, c'est pas loin. Et ramenez cette dragonne que je vois se cacher derrière vous, il ne faut pas la laisser ici, c'est trop risqué. »

E et O
Je me souviens comme d'hier le jour de notre rencontre,
un bonheur absolu dans un secret total.
C'était un jour de presque hiver.
Je suis descendu de mon train, le coeur dans la bouche.
Je m'inquiètais: est-ce que je te plairai?
Cette peur qui s'est avérée infondée, dès que je t'ai embrassé. Nous nous sommes plus dès le premier regard, c'était un succès incroyable. Un mois d'attente ne nous laissait pas déçus. Le désir est monté, tel l'ascenseur, mais l'ascenseur seul est descendu.
Un meilleur moment je n'ai jamais passé que celui dans tes bras. Ce week-end magique me hantera, le fantôme d'une éternité.

Je me souviens comme d'hier, de tes yeux, tes lèvres, ta peau, ton visage qui s'illuminait à chaque geste, à tous mes mots.
Tu es ma Juliet, mais je ne suis pas ton Roméo, tu es ma princesse Peach, et moi un pauvre Mario.
Tu resteras à jamais propriétaire de mon coeur, même si maintenant c'est bien d'un autre que tu voudrais des fleurs.

Pour E et O, partis bien trop tôt.

Papa
Si je peux paraître lourd, sache que ce n'est que le poids qui me pèse de vouloir être assez bien pour toi. Si je me mets sur un piédestal, sache que ce n'est que pour essayer d’être à ta hauteur. Si je peux paraître gauche, sache que c'est parce que tu me fais perdre mes moyens. Si je m'exprime avec les mots d'un autre, sache que c'est parce que tu me laisses sans voix. Si je préfère laisser parler la musique pour moi, sache que c'est parce que tu es celui qui fait le rythme de mon cœur. Si je te laisse toujours gagner, sache que c'est parce que tu es ma plus belle victoire et rien d'autre ne pourra te valoir. Si je peux te paraître plein de défauts, sache que c'est parce que je suis humain, faillible, mortel.
Je suis un menteur, un manipulateur, un lâche et bien des choses encore.

Si je m'excuse pour tout ça, sache que ce n'est pas pour rien.

Mais je ne suis pas que ça. Je suis un homme qui sait ce qu'il veut : ton bonheur. Je suis un homme qui sait ce qu'il vaut, mais qui ne s'en contente pas. Je ferai tout pour être meilleur, le meilleur moi qui puisse exister, celui qui pourra, enfin, te mériter.

On te dira que je te mens, que je te manipule. On te dira des sottises jusqu’à ce que tu craques. On te fera exactement ce qu'on me reprochera, croyant œuvrer pour ton bien. Mais l’Homme est faillible, alors je ne pourrai t'en vouloir de les croire. Je ne pourrai t'en vouloir de me haïr à ton tour, toi qui faisais mon bonheur. Je ne saurais t'en vouloir pour quelque chose que ce soit. Je ne pourrai m'en prendre qu’à moi-même car c'est ainsi que je suis. Et comme je ne pourrai pas en vouloir à quelqu’un, je ne m'en remettrai pas.

Si je te dis tout cela, sache qu'ils ont gagné.
Si je te dis tout cela, sache que je ne regrette que de ne pas t’avoir connu comme je l'aurais voulu.
Si je te dis tout cela, sache que tu hantes chacun de mes pas, chacune de mes pensées.
Si je te dis tout cela… Sache que c'est parce que je t'aime.

Ton père.

Maman
Mon fils, je te demande pardon.

Je t'ai poussé à abandonner ton père, croyant bêtement les choses qu'on m'a dites sur lui, te les faisant croire aussi. Je les ai laissé nous retourner nos têtes sans dire un mot en sa défense, alors que dans mon cœur je savais qu'ils mentaient. Je le regrette tous les jours, ce moment que nous avons passé la porte. J’aurais dû comprendre par ses larmes la véracité de ses propos, mais j’étais tellement remontée que je n'y ai vu que du feu. J'aurais dû comprendre par ses lettres, que je n'ai jamais osé te montrer, mais je les prenais pour les mensonges d'un homme perdu.

Pardonne-moi de t'avoir laissé quitter ton père sans un mot, de t'avoir amené loin de lui, de m’être battue pour qu'il ne puisse pas te voir, jusqu’à me mentir à moi-même. Pardonne-moi d'avoir été lâche, crédule, cruelle et de t'avoir coupé de lui qui nous aimait pour quatre. Tu ne peux imaginer la honte qui me tracasse, de penser que, pour avoir été trop fière pour avouer mes erreurs, je t'ai laissé vivre vingt ans sans lui, sans cet homme qui plus que tout autre était digne d’être appelé « père »…

Je m'en veux de cette couardise qui m’empêche de te dire cela en face, et de celle qui m’empêche de lui le dire, à lui, qui n'a jamais mérité la douleur que je lui ai fait connaître. Sache que si je t’écris cette lettre, c'est dans l'espoir que tu sauras oublier la haine que tu as appris à avoir pour lui qui ne t'a porté qu'amour. Jamais je n'aurais dû les croire… Je ne peux qu’espérer que ce n'est pas trop tard pour vous.

Si tu lis cela, ça l'est déjà pour moi…

Ta mère.

Fils
*Je ne sais pas par où commencer… que dire pour rattraper vingt ans de mensonges, d'absence, de séparation ? Déjà, comment dois-je l'appeler ? Papa ? Père ? On ne se connait pas, j'ai une famille, une vie maintenant… Tout ce que j'ai de lui, c'est des lettres, des explications de maman, des souvenirs d'enfance, rien de concret… Même, comment le contacter ? Une lettre, comme lui ? Un appel ? En tout cas je ne peux pas débarquer à l’improviste. Quoique…
Une lettre, alors.*

Papa, je viens de trouver une lettre de maman, elle y a mis ton adresse. Elle est morte d'un AIC il y a deux mois… Elle y a expliqué que même si c’était trop tard pour elle, elle voulait que nous ayons la chance de nous connaitre. Elle m’a dit qu’elle m’a menti à propos de toi depuis notre départ. Elle a été trop fière pour t'avouer ses regrets, son amour, mais moi, je ne le suis pas.
Quand j'ai trouvé les lettres que tu m'as envoyé pendant tout ce temps, j'ai pleuré. Je ne veux pas rater l’occasion de te voir, de t'avoir dans ma vie. Nous en avons déjà raté vingt ans…
Je sais que ces vingt ans seront difficiles à surmonter, mais je veux y travailler avec toi. Je veux te connaître, comme je voudrais que tu nous connaisse, moi et ma famille… je veux que tu en fasse partie.
J’aimerais que l'on se voit bientôt, pour recommencer.
J’espère que tu me diras oui… J'ai tant à te dire.

Ton fils.
 
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