DeletedUser3931
Visiteur
Caché derrière une paire de lunette à quadruple foyer, personne ne prêter attention à elle.
Il faut dire que son éternel pull informe de couleur indéfinissable (Bleu? Belge? ...Sérieux? c'est quelle couleur?) était une véritable tenue de camouflage. Son jean trop grand avec ses boots, n'attirait pas plus le regard du chaland. Au contraire, on avait tendance à ne pas la voir. Et si par malheur on la voyait, on l'oubliait aisément.
Pas étonnant qu'après plus de trois ans dans la même fac, dans la même promotion et dans le même groupe de TD, je la découvrais, néanmoins, pour la première fois.
Ah...j'aurais dût arrivé à l'heure... je me serai retrouvé avec Emilie.
Laissant mon regard se tourner vers l'objet de mes pensés, j'observais Emilie.
Une belle plante ni belle, ni moche, mais avec ce truc...vous savez...elle respire le "sexe". ouais... ne faites pas genre que vous ne savez pas..., vous savez "exactement" de quoi je parle, bande de coquin(e)s
Bref, revenant au présent, je me retrouve avec Miss Invisible.
"Hmm... Tu...Tu veux que l'on s'organise comment pour l'exposé? dit Miss Invisible de sa petite voix douce et frêle, ne dénotant pas avec son apparence.
Vraiment...insipide pensais-je
Après avoir laissé un silence gênant s'installer, je me décidais de répondre à Miss Invisible:
"-Comme tu veux."
Elle se mit à travailler, et fit, je dois l'avouer tout le travail. Au moins elle était intelligente.
En même temps, pas le choix, vu le "cas".
Au bout d'une heure, nous avions convenu de nous voir toute une apres-midi, pour régler tout cela au plus vite.
17h... ça faisait 3h que j'attendais Miss Invisible...3h!!!
Bon...j'avais rien fait...du coup, j'ai eu largement le temps de faire ma part de travail.
N'empêche... Son retard m'énervé.
Finalement, je reçu un texto de sa part pour s'excuser.
Comme si ça allait suffire à me calmer. Sérieux. Elle se fout de la gueule du monde!
Je lui indiquais que j'étais toujours à la bibliothèque universitaire, à travailler MOI !
Non, mais j'allais pas m'amuser à venir tous les après-midi pour l'attendre (et faire mon travail d'étudiant...j'avais des Emilies à rencontrer et draguer dans les bars...oui oui....ne faites pas les innocents, vous aussi vous l'avez ou le faites toujours).
Après un petit moment, elle arriva finalement à la bibliothèque. Un peu essoufflée, elle venait de quitter son appartement d'étudiante à 5 minutes de la fac (et elle trouvait moyen d'être en retard...U_U').
Dans un silence de mort, où la tension de ma rancune planait, on échangea nos travaux pour examiner le travail de l'autre.
Pendant qu'elle lisait mes écrits... sa tenue, 100% geek attira mon attention.
Son T-shirt de nerd surtout, pour une fois elle n'avait pas son éternel pull informe.
Mais quelques choses clochées.
Son personnage de jeux vidéo en forme de champignon, sur fond blanc était bizarre.
En regardant de plus près je m'aperçu qu'il n'y avait pas que cela.
Je ne comprenais pas.
Puis ça m'a frappé.
Miss Invisible avait pour la première fois, une tenue à sa taille, ce qui mettait malgré sa geek attitude, son corps de rêve en avant.
Je me surpris à scruter un peu plus ses traits.
Sous cette couche de geek, introvertie, se cachait une princesse.
Non...ce n'est pas bien...je sais...c'est mal...très mal...mais bon... je n'ai jamais dis que j'étais quelqu'un de bien...et je n'allais pas laisser passer ma chance.
Déjà, mon cerveau avait oublié ma rancune, l'exposé, et se concentré sur la manière d'atteindre mon but: Miss Invisible.
Deux mois...Deux mois!!!! Deux P@£¤ù% de mois!!!!!!!!!
Et rien.
Absolument, rien.
J'avais beau tenter, et retenter... c'était comme si un mur invisible la protégait de chacune de mes tentatives.
il ne me restait plus qu'à essayer une attaque frontale...mais vu la personnalité de la cible, aucune chance.
Elle était comme emmurée dans son monde de jeux vidéo, manga etc... J'avais beau faire des efforts.
En deux mois, je n'avais réussi qu'à devenir son ami...son ami!
Et le pire dans tout cela?
Plus je la connaissais, plus cela me frappé: Elle était vraiment belle.
Mais pas à la façon d'une Emilie... Mais de la bonne façon.
Sous ses couches de geek, il y avait une personne honnête, franche, dynamique et pleine d'humour.
Nos discussions m'avait fait découvrir, sa personnalité, drôle, humaine et très vivante, elle passait son temps à construire son avenir, malgré son côté introvertie, une fois qu'on la connaissait, elle ne manquait pas de mordant. Je dirais même qu'elle avait un sacré caractère, à l'égale de son intelligence fine et tranchante, comme une lame.
S'il n'y avait pas sa passion pour les jeux et les mangas, s'il n'y avait pas ce monde virtuel où elle s'immergeait elle ne serait pas aussi "transparente" aux yeux des autres.
Cela m'étonnait de plus en plus chaque jour.
Comment on faisait pour ne pas la voir?
Assis à côté d'elle dans l'amphi, je l'observais de biais.
Son sourire naïf, toujours présent aux lèvres, ses yeux perçant et intelligent, encadrés par des traits délicats, peint à la manière des... ouuuulllaaa... je crois que je m'emporte.
N'empêche, il faut que je trouve une solution pour qu'elle me remarque...
"-Un nouveau monde, avec une nouvelle option: les points de victoire!
ça va être super!"
Elle me parlait-encore-de son jeu débile, Tribal Wars 2, où elle donnait gratuitement son temps comme membre du staff, pour l'administration du forum du jeu...où un truc du genre.
Elle passait trop de temps à faire cela pensais-je.
Mais je m'abstiens de tout commentaire...quand elle était dans cette état d'exaltation, ça ne servait à rien d'argumenter.
Cela faisait six mois maintenant, que Miss Invisible et moi, étions amis...et depuis peu, nous étions inséparables.
Cela faisait donc six mois que je n'avais yeux que pour elle... j'en avais oublié Emilie.
Mais Emilie semblait, ne pas m'oublier.
Bien au contraire, depuis que je fréquentais assidument Miss invisible, Emilie s'était mise à me parler, et cherchait à me voir.
Dernièrement, elle m'avait invité pour une soirée... je ne savais pas si je devais y aller ou pas.
je regardais Miss invisible. C'était peine perdu, mais impossible de la sortir de ma tête, et encore moins de mon coeur.
...je l'avais dans la peau...
Sous l'impulsion du moment, je lui parlais de l'invitation d'émilie.
Et sans même bronchée, elle me dit d'y aller :
"C'est ta chance! Tous les mecs veulent sortir avec elle non? Qu'est ce que tu attends?" dit-elle avec un sourire amical.
J'avoue.
ça m'a fait mal.
J'espérais qu'elle soit un peu jalouse.
Et puis Merde... si elle s'enfoue de moi, pourquoi je dois me prendre la tête comme ça.
C'est ainsi que je me retrouvais devant la porte de l'appartement d'Emilie, pour boire "un dernier verre" (Si tu ne comprends pas le sous-entendu, tu ne comprendras jamais).
Cette soirée fut ma foi...assez rapide: manger, restau., elle parlant d'elle, de ses amies, des derniers ragots,... Elle parlant beaucoup d'elle-même et de ce qui l'intéressée (et croyait moi ou pas, mais mon cour d'histoire du droit à l'époque mérovingien est plus intéressant).
Avant je l'aurai supporté assez facilement, en pensant à la finalité du rendez-vous.
Etant devant cette finalité.
Je pensais encore, et toujours à la même chose...à Miss Invisible.
Emilie, se tue enfin.
Elle ouvrit la porte, et dans un geste qui se voulait désinvolte et naturelle, elle défit sa robe trop courte, trop collante et trop voyante d'un simple geste nonchalant (genre, les robes ça tombent toutes seules).
Je la regardais.
Elle était là.
Juste en face de moi.
Ses courbes dessinant des promesses de plaisirs...
Pourtant, à cette instant précis...le plaisir de son corps, n'était pas ce qui occupait mon esprit et mon coeur.
Dans un geste désinvolte, j'avançais d'un pas.
Son visage s'illumina d'une expression sensuelle étudiée et provocateur.
Je m'emparais alors, d'un geste naturelle, de la poignée de la porte, et la referma entre nous.
j'allais regretter ce geste, j'en suis sûr.
Mais, je préférais, m'en aller.
Parce que dans ma tête, il n'y avait qu'ELLE, encore et encore.
Dans ma tête, sa voix, dans ma tête son sourire, dans mes pensées, le son de sa voix, douce avec une pointe d'espièglerie.
Obsédé par elle, par "ma" Miss Invisible.
Je ne pouvais pas en rester là...non?
Ne pouvant, dormir, je passais la nuit à réfléchir à un moyen de la toucher, de lui faire comprendre...
Je trainais sur son forum...
quand une idée, me vient.
Je pris un pseudo, m'inscrit à son jeu débile, et venant polluer son forum chéri, je me m'y à l'oeuvre.
Chaque jour, je m'amusais à écrire des histoires sur son forum chéri débile.
Chaque jour, je lui donnais de la matière à penser à moi (enfin, mon pseudo).
Et lors de nos conversations irl, je la surpris (enfin) un jour, à parler d'un joueur, un peu spécial, mon alter égo virtuel: "Il est nul. Non sérieux, il est en même pas une semaine (j'avoue), faut vraiment être con. Mais il écrit bien, tu devrais lire ses histoires..."
Puis, des discussions sur les forums, nous avons commencés à discuter par MP.
En douceur, en même temps que mon alter égo virtuel s'approchait d'elle, se rapprochait d'elle, je devenais de plus en plus jaloux.
Elle lui parlait au début, assez peu, mais plus le temps passé, plus l'anonymat que lui procurait son pseudo, Héroyne, lui permettait de parler sans retenue.
Et au bout d'un moment, la relation entre Heroyne et mon pseudo moi virtuel, devient forte, plus qu'entre Miss Invisible et moi.
J'en étais révulsé, heureux, fâché, flatté,...
Et le temps passa.
Et le malheur arriva.
Un jour, elle annonça à mon alter égo, qu'elle craquait pour un garçon... un espèce d'abruti de notre promotion.
D'après sa description, un genre de bellâtre...le genre minet, grand, plus de muscle que de cerveau, un "Bogoss" gentil-Genre ça existe les beau mec gentil? c'est un oxymore!
Nan, mais sérieux, Elle pouvait se trouvait qui elle veut, mais elle a choisi un c******...bon ok... là, c'est ma jalousie qui parle.
N'empêche, j'étais énervé:
Elle était plus proche de mon moi virtuel et je me sentais blessé qu'elle puisse en aimer un autre que moi...je l'aimais tellement.
Mais pour elle, je n'étais qu'un bon pote.
Je...
Je...
Je finis par me calmer.
Je tenais à elle, suffisamment pour vouloir qu'elle soit heureuse, même si ce n'était pas avec moi.
Non, je déconne.
Sérieux ?! quel genre de naif-accro-aux-séries-à-l'eau-de-rose peut sortir ce genre de phrase pré-fabriquée?
L'amour, c'est égoiste, on veut tout de l'autre, et l'on veut tout lui donner.
Je sais...je ne plaide pas bien ma cause.
Grâce à mon alter égo virtuel, j'appris qu'elle avait rendez-vous avec l'AUTRE, Samedi soir, dans NOTRE restaurant...le restaurant où l'on passé la plupart de nos après-midi à discuter, refaire le monde...
Je repoussais au loin le désespoir, la tristesse et la déception que je ressentais pour rester concentré sur le plus important, pour l'heure: découvrir qui était l'AUTRE, et tout faire pour...pour...ne pas la perdre.
Ce serait au dessus de mes forces.
Vivre une journée, sans la voir.
Vivre une heure, sans lui parler.
Vivre sans elle.
ce serait au dessus de mes forces.
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