• Oyé Oyé Visiteur,

    Avez-vous vu les animations en cours ? Une bonne occasion de s'amuser et de remporter des cadeaux à utiliser sur le jeu ! Amusez-vous bien !

    Actuellement vous pouvez participer à notre:
    Sudoku de la mort

  • Bienvenue sur la place principale monseigneur,
    Vous êtes manifestement en soif de reconnaissance, mais... les légendes font les héros plus sûrement que les épées. Si vous aspirez à la gloire, commencez donc par vous faire un nom, ce n'est qu'à ce prix que vous serez enfin reconnu et pourrez échanger avec vos pairs.

Heroyne

  • Auteur de la discussion DeletedUser3931
  • Date de début

DeletedUser3931

Visiteur

Caché derrière une paire de lunette à quadruple foyer, personne ne prêter attention à elle.
Il faut dire que son éternel pull informe de couleur indéfinissable (Bleu? Belge? ...Sérieux? c'est quelle couleur?) était une véritable tenue de camouflage. Son jean trop grand avec ses boots, n'attirait pas plus le regard du chaland. Au contraire, on avait tendance à ne pas la voir. Et si par malheur on la voyait, on l'oubliait aisément.

Pas étonnant qu'après plus de trois ans dans la même fac, dans la même promotion et dans le même groupe de TD, je la découvrais, néanmoins, pour la première fois.

Ah...j'aurais dût arrivé à l'heure... je me serai retrouvé avec Emilie.
Laissant mon regard se tourner vers l'objet de mes pensés, j'observais Emilie.
Une belle plante ni belle, ni moche, mais avec ce truc...vous savez...elle respire le "sexe". ouais... ne faites pas genre que vous ne savez pas..., vous savez "exactement" de quoi je parle, bande de coquin(e)s ;)

Bref, revenant au présent, je me retrouve avec Miss Invisible.

"Hmm... Tu...Tu veux que l'on s'organise comment pour l'exposé? dit Miss Invisible de sa petite voix douce et frêle, ne dénotant pas avec son apparence.

Vraiment...insipide pensais-je

Après avoir laissé un silence gênant s'installer, je me décidais de répondre à Miss Invisible:
"-Comme tu veux."

Elle se mit à travailler, et fit, je dois l'avouer tout le travail. Au moins elle était intelligente.
En même temps, pas le choix, vu le "cas".

Au bout d'une heure, nous avions convenu de nous voir toute une apres-midi, pour régler tout cela au plus vite.


17h... ça faisait 3h que j'attendais Miss Invisible...3h!!!
Bon...j'avais rien fait...du coup, j'ai eu largement le temps de faire ma part de travail.
N'empêche... Son retard m'énervé.

Finalement, je reçu un texto de sa part pour s'excuser.
Comme si ça allait suffire à me calmer. Sérieux. Elle se fout de la gueule du monde!
Je lui indiquais que j'étais toujours à la bibliothèque universitaire, à travailler MOI !
Non, mais j'allais pas m'amuser à venir tous les après-midi pour l'attendre (et faire mon travail d'étudiant...j'avais des Emilies à rencontrer et draguer dans les bars...oui oui....ne faites pas les innocents, vous aussi vous l'avez ou le faites toujours).

Après un petit moment, elle arriva finalement à la bibliothèque. Un peu essoufflée, elle venait de quitter son appartement d'étudiante à 5 minutes de la fac (et elle trouvait moyen d'être en retard...U_U').
Dans un silence de mort, où la tension de ma rancune planait, on échangea nos travaux pour examiner le travail de l'autre.

Pendant qu'elle lisait mes écrits... sa tenue, 100% geek attira mon attention.
Son T-shirt de nerd surtout, pour une fois elle n'avait pas son éternel pull informe.

Mais quelques choses clochées.

Son personnage de jeux vidéo en forme de champignon, sur fond blanc était bizarre.
En regardant de plus près je m'aperçu qu'il n'y avait pas que cela.
Je ne comprenais pas.
Puis ça m'a frappé.
Miss Invisible avait pour la première fois, une tenue à sa taille, ce qui mettait malgré sa geek attitude, son corps de rêve en avant.
Je me surpris à scruter un peu plus ses traits.

Sous cette couche de geek, introvertie, se cachait une princesse.

Non...ce n'est pas bien...je sais...c'est mal...très mal...mais bon... je n'ai jamais dis que j'étais quelqu'un de bien...et je n'allais pas laisser passer ma chance.
Déjà, mon cerveau avait oublié ma rancune, l'exposé, et se concentré sur la manière d'atteindre mon but: Miss Invisible.


Deux mois...Deux mois!!!! Deux P@£¤ù% de mois!!!!!!!!!
Et rien.
Absolument, rien.
J'avais beau tenter, et retenter... c'était comme si un mur invisible la protégait de chacune de mes tentatives.
il ne me restait plus qu'à essayer une attaque frontale...mais vu la personnalité de la cible, aucune chance.
Elle était comme emmurée dans son monde de jeux vidéo, manga etc... J'avais beau faire des efforts.
En deux mois, je n'avais réussi qu'à devenir son ami...son ami!

Et le pire dans tout cela?
Plus je la connaissais, plus cela me frappé: Elle était vraiment belle.
Mais pas à la façon d'une Emilie... Mais de la bonne façon.
Sous ses couches de geek, il y avait une personne honnête, franche, dynamique et pleine d'humour.
Nos discussions m'avait fait découvrir, sa personnalité, drôle, humaine et très vivante, elle passait son temps à construire son avenir, malgré son côté introvertie, une fois qu'on la connaissait, elle ne manquait pas de mordant. Je dirais même qu'elle avait un sacré caractère, à l'égale de son intelligence fine et tranchante, comme une lame.
S'il n'y avait pas sa passion pour les jeux et les mangas, s'il n'y avait pas ce monde virtuel où elle s'immergeait elle ne serait pas aussi "transparente" aux yeux des autres.

Cela m'étonnait de plus en plus chaque jour.
Comment on faisait pour ne pas la voir?

Assis à côté d'elle dans l'amphi, je l'observais de biais.
Son sourire naïf, toujours présent aux lèvres, ses yeux perçant et intelligent, encadrés par des traits délicats, peint à la manière des... ouuuulllaaa... je crois que je m'emporte.

N'empêche, il faut que je trouve une solution pour qu'elle me remarque...


"-Un nouveau monde, avec une nouvelle option: les points de victoire!
ça va être super!"
Elle me parlait-encore-de son jeu débile, Tribal Wars 2, où elle donnait gratuitement son temps comme membre du staff, pour l'administration du forum du jeu...où un truc du genre.

Elle passait trop de temps à faire cela pensais-je.

Mais je m'abstiens de tout commentaire...quand elle était dans cette état d'exaltation, ça ne servait à rien d'argumenter.

Cela faisait six mois maintenant, que Miss Invisible et moi, étions amis...et depuis peu, nous étions inséparables.
Cela faisait donc six mois que je n'avais yeux que pour elle... j'en avais oublié Emilie.

Mais Emilie semblait, ne pas m'oublier.
Bien au contraire, depuis que je fréquentais assidument Miss invisible, Emilie s'était mise à me parler, et cherchait à me voir.
Dernièrement, elle m'avait invité pour une soirée... je ne savais pas si je devais y aller ou pas.

je regardais Miss invisible. C'était peine perdu, mais impossible de la sortir de ma tête, et encore moins de mon coeur.

...je l'avais dans la peau...

Sous l'impulsion du moment, je lui parlais de l'invitation d'émilie.
Et sans même bronchée, elle me dit d'y aller :
"C'est ta chance! Tous les mecs veulent sortir avec elle non? Qu'est ce que tu attends?" dit-elle avec un sourire amical.

J'avoue.
ça m'a fait mal.
J'espérais qu'elle soit un peu jalouse.
Et puis Merde... si elle s'enfoue de moi, pourquoi je dois me prendre la tête comme ça.

C'est ainsi que je me retrouvais devant la porte de l'appartement d'Emilie, pour boire "un dernier verre" (Si tu ne comprends pas le sous-entendu, tu ne comprendras jamais).

Cette soirée fut ma foi...assez rapide: manger, restau., elle parlant d'elle, de ses amies, des derniers ragots,... Elle parlant beaucoup d'elle-même et de ce qui l'intéressée (et croyait moi ou pas, mais mon cour d'histoire du droit à l'époque mérovingien est plus intéressant).

Avant je l'aurai supporté assez facilement, en pensant à la finalité du rendez-vous.
Etant devant cette finalité.
Je pensais encore, et toujours à la même chose...à Miss Invisible.

Emilie, se tue enfin.
Elle ouvrit la porte, et dans un geste qui se voulait désinvolte et naturelle, elle défit sa robe trop courte, trop collante et trop voyante d'un simple geste nonchalant (genre, les robes ça tombent toutes seules).

Je la regardais.
Elle était là.
Juste en face de moi.
Ses courbes dessinant des promesses de plaisirs...
Pourtant, à cette instant précis...le plaisir de son corps, n'était pas ce qui occupait mon esprit et mon coeur.

Dans un geste désinvolte, j'avançais d'un pas.
Son visage s'illumina d'une expression sensuelle étudiée et provocateur.
Je m'emparais alors, d'un geste naturelle, de la poignée de la porte, et la referma entre nous.

j'allais regretter ce geste, j'en suis sûr.
Mais, je préférais, m'en aller.
Parce que dans ma tête, il n'y avait qu'ELLE, encore et encore.
Dans ma tête, sa voix, dans ma tête son sourire, dans mes pensées, le son de sa voix, douce avec une pointe d'espièglerie.

Obsédé par elle, par "ma" Miss Invisible.
Je ne pouvais pas en rester là...non?

Ne pouvant, dormir, je passais la nuit à réfléchir à un moyen de la toucher, de lui faire comprendre...
Je trainais sur son forum...
quand une idée, me vient.
Je pris un pseudo, m'inscrit à son jeu débile, et venant polluer son forum chéri, je me m'y à l'oeuvre.

Chaque jour, je m'amusais à écrire des histoires sur son forum chéri débile.
Chaque jour, je lui donnais de la matière à penser à moi (enfin, mon pseudo).

Et lors de nos conversations irl, je la surpris (enfin) un jour, à parler d'un joueur, un peu spécial, mon alter égo virtuel: "Il est nul. Non sérieux, il est en même pas une semaine (j'avoue), faut vraiment être con. Mais il écrit bien, tu devrais lire ses histoires..."

Puis, des discussions sur les forums, nous avons commencés à discuter par MP.
En douceur, en même temps que mon alter égo virtuel s'approchait d'elle, se rapprochait d'elle, je devenais de plus en plus jaloux.
Elle lui parlait au début, assez peu, mais plus le temps passé, plus l'anonymat que lui procurait son pseudo, Héroyne, lui permettait de parler sans retenue.
Et au bout d'un moment, la relation entre Heroyne et mon pseudo moi virtuel, devient forte, plus qu'entre Miss Invisible et moi.

J'en étais révulsé, heureux, fâché, flatté,...

Et le temps passa.


Et le malheur arriva.
Un jour, elle annonça à mon alter égo, qu'elle craquait pour un garçon... un espèce d'abruti de notre promotion.
D'après sa description, un genre de bellâtre...le genre minet, grand, plus de muscle que de cerveau, un "Bogoss" gentil-Genre ça existe les beau mec gentil? c'est un oxymore!
Nan, mais sérieux, Elle pouvait se trouvait qui elle veut, mais elle a choisi un c******...bon ok... là, c'est ma jalousie qui parle.

N'empêche, j'étais énervé:
Elle était plus proche de mon moi virtuel et je me sentais blessé qu'elle puisse en aimer un autre que moi...je l'aimais tellement.
Mais pour elle, je n'étais qu'un bon pote.
Je...
Je...
Je finis par me calmer.
Je tenais à elle, suffisamment pour vouloir qu'elle soit heureuse, même si ce n'était pas avec moi.

Non, je déconne.
Sérieux ?! quel genre de naif-accro-aux-séries-à-l'eau-de-rose peut sortir ce genre de phrase pré-fabriquée?
L'amour, c'est égoiste, on veut tout de l'autre, et l'on veut tout lui donner.
Je sais...je ne plaide pas bien ma cause.

Grâce à mon alter égo virtuel, j'appris qu'elle avait rendez-vous avec l'AUTRE, Samedi soir, dans NOTRE restaurant...le restaurant où l'on passé la plupart de nos après-midi à discuter, refaire le monde...

Je repoussais au loin le désespoir, la tristesse et la déception que je ressentais pour rester concentré sur le plus important, pour l'heure: découvrir qui était l'AUTRE, et tout faire pour...pour...ne pas la perdre.

Ce serait au dessus de mes forces.

Vivre une journée, sans la voir.
Vivre une heure, sans lui parler.
Vivre sans elle.

ce serait au dessus de mes forces.
 
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DeletedUser2685

Visiteur
J'apprécie et c'est très beau.. mais je ne me sens pas bien honnêtement, tu fais naître le doute chez moi.. Beaucoup de détails concordent avec la réalité d'autres absolument pas. :D
La question est bête mais, se connait-on irl ?
 

DeletedUser3931

Visiteur
Je suis très content si cela te plais et que tu l'apprécies :)
Non, on ne se connait pas irl.



Je suis ridicule.
Assis, à la table au fond, dans un coin du restaurant, avec la carte du menu comme "protection" pour me rendre invisible.
J'attends qu'elle arrive avec l'AUTRE.

Si je me rappelle bien nos échanges...C'est "un grand métis au regard doux et au sourire communicateur".
Me rappeler de sa description me fait mal au ventre.

Ah... la voila enfin.
Elle passe la porte du restaurant.
Elle...elle est magnifique...Elle s'est faite belle, comme un coeur.
Je n'arrive pas à m'empêcher de sourire en la voyant...même, si elle ne s'est pas habillée comme cela, pour moi...mais pour l'AUTRE...

Elle avance dans le restaurant, le regard scrutant la salle en recherchant l'AUTRE.

Je relève mon menu devant mon visage (comme si ça aller me cacher mieux).
J'attends un peu.
Quelques secondes, et je saurais qui est l'AUTRE.


Je vous l'avez dit non? le menu est une protection ridicule.
Et cette protection ridicule, sensée me rendre invisible, n'a pas fait long feu.

Miss invisible, qui ce soir, brille de mille feu, me sourit...avec son sourire, naïf, touchant et...si unique...
Elle est..

Et m**** !

Je laisse éclater mes sentiments, refoulés depuis si longtemps et je lui dis, ce que je ressens:
Que l'AUTRE ne pourra jamais l'aimais comme je l'aime.
Personne ne le pourra.

(Bon...je devais vous écrire ce que je lui ai dit...mais, c'est trop intime...juste d'y repenser...Je me sens gêné :$)

Elle finit par mettre sa main sur ma bouche, pour me faire taire.

Et de sa petite voix douce et tendre, elle me dit dans un souffle:

L'AUTRE, c'est toi.
 
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DeletedUser2685

Visiteur
J'aime bien en tout cas ton franc parlé dans tes textes : disons parler de manière plus direct / simple, avec moins de retenu, même si c'est pas toujours adroit ni très joli :o (mais attention au vocabulaire même caché sous étoiles ! jouer avec les mots et les sous entendus n'est pas un soucis, mais il ne faut pas oublier qu'il peut y avoir des jeunes ici), et c'est aussi ce qui donne une touche amusante ^^
me voila rassurée, je commençais à avoir vraiment peur de voir ma personnalité mise à jour.
J'attends ces quelques secondes :)
 
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DeletedUser3931

Visiteur
+> Texte corrigé, mais il doit rester tout de même quelques fautes de syntaxe et d'inattention).
+>J'ai enlevé ce qui pourrait être choquant, pour le reste, c'est plutôt une question de
 
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DeletedUser2685

Visiteur
Je te dirais si je vois des fautes, en tout cas.. moi j'attendrais la suite :p
 

DeletedUser3931

Visiteur

Je montais sur mon pèse personne.
Je faisais la moue.
J'avais pris 2 kg...!
Tout ça, c'est à cause de cet imbécile! pensa Heroyne.

Son regard croisa son reflet dans le miroir à ce moment précis, et elle pu voir l'énorme sourire qui balafré son adorable visage en pensant à lui.
Une idée en amenant une autre, elle ne put s'empêcher de rougir en repensant à hier soir...aux mots que cet imbécile lui avait dit...


En passant le pas de leur restaurant, Heroyne, le vit. Son grand imbécile se cachait derrière un menu. Sa bêtise la faisait sourire. Il n'y avait que lui pour être aussi adorable.
Ce n'était pourtant pas la première impression qu'elle avait eut, lors de leur rencontre en première année de fac. Il était imbu de lui, prétentieux et ignorait l'existence d'Heroyne.

Tout avait changé il y a quelques mois.

Heroyne était arrivé avec un quart d'heure d'avance devant la salle de TD.
Elle en profitait pour discuter avec sa bande d'ami.
la discussion était animé entre les pro-Manga qui soutenaient que Goku-san exploserait Superman...tandis que les pro-Comic soutenait que l'homme d'acier n'avait rien à craindre d'un super-sayan
Au sujet de ce débat. On sait tous que Goku-san gagnerai. y a pas à tortiller du cul. Et si tu n'es pas d'accord, ça change rien :) TEAM MANGA !!
.

Cécile, sa meilleure amie, lui fit signe d'un coup de coude que celle-dont-on-ne-peut-prononcer-le-nom arrivait.
La conasse
ce n'est pas un terme injurieux quand, il s'agit de la vérité
avait mis sa cape de visibilité
Si tu n'as pas vu le film (ou lu les livres) d'harry potter, déjà tu as raté ta vie, et ensuite, tu auras du mal à comprendre les jeux de mot...Je ne vais pas t'expliquer, alors va- au moins -regarder les films.
.
Composé d'un mini-short et d'un mini t-shirt, la cape de visibilité, marchait à merveille, tous les hommes sur son chemin, la dévoré des yeux.
Si ce n'avait été que cette attitude provocante et dégradante vis-à-vis des Femmes en général, ça irai, Heroyne aurait laissé couler.
Mais le contentieux, entre la conasse et elle était beaucoup plus ancien.

Au lycée, lors d'un devoir de biologie, la conasse avait réussit à copier sur elle, et fait croire que c'était elle qui avait copié!
Depuis ce jour, Heroyne avait une ennemie jurée: la conasse.
Et celle-ci ne se privée d'aucune occasion pour rabaisser ou mettre Heroyne à l'affiche.
La conasse passa devant Heroyne et ses amis, suivit par sa cour, non sans lui lancer un petit regard condescendant, suivit d'un sourire dédaigneux.
Comme quoi, une personne peut vous donner des envies de meurtre sans même dire un mot.

Finalement le TD avait commencé.
Heroyne, Cécile et ses amis devant, tandis que la conasse et sa cour était au fond de la salle.

Le cours avait commencé depuis plus d'un quart d'heure, quand, le bouffon, comme Cécile et elle aimait à le surnommer arriva enfin.
Le pire? il n'était pas plus pressé que cela.
Il eut le culot de saluer la chargée de TD avec un petit sourire...auquel la femme, répondit avec un sourire un peu de gêner.
"-Tu as vu ça ? dit-elle à Cécile
-oui...mais bon, on peut la comprendre... dit elle en haussant les sourcils.
Le bouffon, faisait plus d'1m80, sportif accomplit, métis au regard sûr de lui, avec un éternel sourire et une attitude qui semblait dire: Hey! Je suis le meilleur mec ;)
Et comme si ça ne suffisait pas, par un manque de chance évident, on lui colla le bouffon comme partenaire pour l'exposé à rendre.

Heroyne essaya d'engager la discussion. Mais le bouffon, n'avait de yeux que pour la conasse et lui répondait froidement.
Le boulet pensa t-elle !


"Charles... non... s'il te..plait"
le regard d'Heroyne se brouillait, pourtant la sensation de son coeur se faisant écraser dans un étau s'intensifiait au point de lui couper le souffle, et de la laisser sans voix.
Ses jambes tremblés sous le poids de ses émotions.
Son corps s'effondrait sur lui même.
Elle n'avait plus la force de bouger et d'aller vers Charles.
Et celui-ci avait été plus que claire...il était limpide: "J'en ai marre! Je ne veux plus te voir".

Les secondes de silence devient des minutes, les minutes des heures.
Heroyne ne savait même plus à quel moment Charles l'avait quitté.
Elle était restée sur place, dans le café près du métro. Là où il l'avait laissé.

Assise, elle se demanda, comment on pouvait avoir si mal, sans que son corps ne soit physiquement blessé.
Elle pris le couteau des couverts posés sur la table, et laissa une trace rouge carmin sur son avant bras.
La douleur de son coeur comme un mauvais esprit sortait par cette anfractuosité de sa peau.
Elle allait s'adonner à nouveau à l'exorcisme de ce mauvais esprit qui la faisait souffrir de l'intérieur, quand elle s'aperçut qu'elle avait des messages en absence.

Charles? pensa t-elle pleine d'espoir, en ouvrant son téléphone.
Ah...l'autre boulet. Qu'est ce qu'il me veut?
Zut! il est déjà si tard?

Heroyne se précipita dans le métro.
La journée était déjà gâché, autant en finir avec l'autre bouffon. Elle pourra ensuite aller, noyer son chagrin d'une manière ou d'une autre.


Hé ben...pensa Heroyne...il a fait son travail. C'est incroyable....d'autant qu'il est plutôt doué.
Ce concentrant sur la lecture de la partie écrite par le bouffon, Heroyne ne s'aperçu pas du regard qui la découvrait pour la première fois.

Après une heure à discuter et mettre au point l'exposé, ils avaient fini.
ça avait été plus agréable que prévu.
Pour la première fois, le bouffon avait été sympa, amical et drôle.
Elle ne savait pas vraiment quoi en penser. Son attitude de ce soir, l'avait surprise. Au début franchement énervé par son retard, il était devenu très amical...trop...pour que cela soit honnête...et puis, elle s'en fichait. Ses pensées revenait inexorablement, vers Charles.
Charles qui...
La sensation de son téléphone qui vibre la tira de ses pensées.
Un message de Charles.
Son coeur bondit hors de sa cage thoracique... ou en tout cas, c'est la sensation qu'elle eut.
Elle se précipita dans son appartement.
Sauta sur son lit et ouvrit le précieux message:
"Pas la peine de venir chercher tes affaires, je les laisse, chez Cécile. Fait de même, pour mes affaires chez toi. Merci."

C'est tout?
Après plus de 2 ans de relation. C'est tout?
Cette fois, ce n'est pas la douleur qui étreint le coeur d'Heroyne, mais la colère.
elle saisit son cousin, et hurla de toute ses forces.


Depuis quelques temps, le bouffon lui écrivait par texto.
Il s'était mis à discuter le soir au téléphone et il lui disais même "bonjour" à la fac (!), un vrai miracle.
Mais là, c'était abusé: il était venu s'assoir à sa table avec ses potes.
cela avait jeté un froid dans la discussion, malgré son sourire colgate et son regard avenant.
Mais pas que sur leur tablé...sur celle de la conasse aussi.
A voir le regard enragé où on pouvait y lire de l'incomprehenssion et de la jalousie, sa ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout.
Juste pour cette raison, Heroyne, décida, que ce n'était pas une mauvaise idée de laisser le bouffon faire et de l'encourageait un peu.
Ils débutèrent une discussion, comme lors de leur échanges au téléphone. Et avec plus de facilité qu'elle le pensait, son groupe d'amis adopta le bouffon.
Et ce qui était une exception, ce répéta.
Au point, où elle commença à reconsidérer le bouffon.
D'ailleurs, elle n'était pas la seule.
Cécile, semblait très troublée par lui, et les gloussement appuyés envers le bouffon, n'annonçait rien de bon.
 
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DeletedUser3931

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D'habitude quand elle rentrait dans la cantine, Heroyne se faisait bousculer par les autres étudiants affamés...mais depuis que le bouffon c'était mis à trainer avec elle, les choses étaient différentes. La seule présence de ce grand dadais suffisait à créer une zone de sureté tout autour de lui.
Elle le regarda, il était pourtant pas effrayant. Mais il est vrai qu'il en imposait, le grand imbécile, avec ses muscles, sa carrure et sa taille de géant.
Elle ne l'aurait pas admise à haute voix, mais elle s'était facilement habituée à lui, et commençait à lui faire enfin confiance, après deux mois.

Surtout depuis l'histoire avec Cécile, il y a quelques semaines. Son amie avait tenté en vain les oeillades, les sous entendus, les panneaux d'indications, les messages dans le ciel, (...) jusqu'à enfin se décider pour une attaque de front lors d'une soirée un peu arrosé (juste de quoi lui donner des forces pour lui avouer ses sentiments). Le bouffon, avait été très gentleman, déclinant poliment les avances de cécile.
Heroyne s'attendait ensuite à l'entendre se vanter auprès de ses potes...mais aucun mot dans ce sens n'avait été émit par l'intéressé, même pas plusieurs jours après, ni même maintenant.
Elle commençait à se dire qu'elle l'avait mal jugé.


"C'est la première fois que je viens dans ce restaurant! dit Heroyne
-J'aime bien cette endroit. Il y a quasiment personne de l'université qui y vient, même si c'est tout proche."
Son sourire était éblouissant pensa Heroyne. il pourrait vraiment être un mannequin pour une affiche pour dentifrice.
Pourtant, le sourire éternel du bouffon, s'évanouie sous ses yeux, laissant voir un autre visage de celui-ci.
Son regard, était toujours le même, mais avec une trace d'inquiétude.
-Qu'est ce qui se passe demanda Heroyne.
-Rien.
Pourtant, le regard du bouffon se durcit...le suivant, Heroyne tourna le visage, et vit Cécile, bras dessus, bras dessous avec Charles.
-Désolé, dit le bouffon. Je ne devrais pas, mais ça m'énerve, les filles qui disent t'aimaient et quelques semaines ensuite, en aiment un autre. ça en dit l'on sur leur "amour.

C'est vrai, pensa Heroyne, Il ne sait pas pour Charles et moi.
Elle se sentit soulager malgré elle...Pourquoi?
Elle devrait être en colère de la trahison de Cécile
Elle devrait être dévasté d'être remplacer auprès de Charles.
Mais qu'il ne sache pas pour Charles et elle.
Être ici avec lui...ça lui suffisait.

Elle fut troublé par ce qu'elle ressenti à ce moment.


Elle n'arriva pas à trouver le sommeil ce soir là.
Toute la soirée elle y avait pensait.

Allongée dans son lit, sous les draps, son cerveau tourné à tout rompre sur une seule et unique idée: Le bouffon.

Cela faisait près de six mois que les choses avaient changées entre eux.
Ils étaient devenus amis.
Il est mon ami...non?
Alors pourquoi, je n'arrête pas de repenser à ce que j'ai ressenti cet après midi?
Bon, ma vieille faut arrêter de se monter un film tout seul pensa Heroyne.
C'est le manque d'amour...c'est parce qu'il est gentil avec moi, tout simplement.

Elle repensa à leur conversation par écrit et au téléphone. les souvenirs des moments passés ensemble, les éclats de rire, le sentiment de se sentir bien avec lui, en sécurité, écouté et estimé. Il avait ce regard, qu'il ne pausait que sur elle. Un regard remplit de tendresse.
L'image de son visage s'imposa à son esprit.
Son regard, ses lèvres...ses mains...

Heroyne se mit à rougit aux idées qui traversaient son esprit.

Elle était vraiment en manque de tendresse, c'est tout. voila. pensa t-elle.

Pas très convaincu par ce qu'elle se disait à elle-même, elle trouva tout de même le chemin du pays des rêves.


Cela faisait un moment que mon bouffon et moi étions dans notre restaurant. On discutait tranquillement, quand il me lâche la bombe: "Emilie me popose de sortir ce soir...tu en penses quoi? je devrais dire oui à ton avis?"

Le visage impassible d'Heroyne ne laissa échappé aucune émotion...et pourtant en elle, une rage près de la folie explosée.
Pourquoi! Encore elle!
Elle veut me le prendre.
Elle s'est prise pour qui cette .....argh!

tout son corps se crispa, malgré tout, elle finit par répondre à la question :

"C'est ta chance! Tous les mecs veulent sortir avec elle non? Qu'est ce que tu attends?" dit-elle avec un sourire amical.


Heroyne regardait la pendule qui trôné fixait à un des murs de son studieux.
Il était avec l'AUTRE fille.
Il était entrain de lui parler.
Il était entrain de lui sourire.
il était entrain de ...

Des larmes de rage s'écoula sur les joues d'Heroyne.
Elle ne supportait pas l'idée qu'une femme puisse se blottir des ses bras.
Elle ne supportait pas l'idée que ses lèvres puissent dire des mots qu'elle voudrait qu'elles ne disent qu'à elle.
Elle ne supportait pas de le savoir loin, sans elle, avec une autre, avec CETTE AUTRE.

Elle se laissa tomber dans son lit.
Elle essayait de se convaincre que rien ne se passerait. Après tout, c'était bien possible....non??
La réalité la gifla en pleine fasse.
Emilie, celle qu'elle surnommée conasse, était belle, trop belle...tous les hommes rêvaient d'elle. ils la désiraient tous. Lui comme les autres.
Et c'était sa faute! si elle lui avait dit non, il ne saurait pas partie.
Et même, pourquoi ne saurait-il pas partie?
Pour...pour elle?
Elle sourit de sa propre bêtise...

Comme si une fille aussi moche que moi peut lui plaire se dit elle
je suis trop grosse, trop... sniff...trop....
La rage, la frustration, la peur de le perdre, de n'etre pas au niveau...après tout, c'était de conasse que l'on parlait...! Si ça se trouve, elle faisait tout cela pour nuire à Heroyne!
Elle était bien capable, pensa t-elle.

La nuit passa.
Pas de message du bouffon.
Elle regardait toutes les cinq minutes son téléphone, en espérant avoir de ses nouvelles...et quels nouvelles auraient elle?
Elle avait peur de savoir ce qu'il aurait à lui dire, mais elle avait besoin de l'entendre.
D'habitude, quand ça n'allait pas, elle appellée Le bouffon...mais là, elle ne pouvait pas lui écrire.

La jalousie la tenait éveillée.
La peur de le perdre, la maintenait en alerte.

L'idée de tout ce qui pouvait se réaliser...et se réalisait peut être...
Elle devait se rendre à l'évidence. Elle avait des sentiments pour le bouffon.
Mais à quel point?
Il n'était plus un simple ami...depuis quand? pourquoi?
Elle ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou avoir peur.
L'image de charles toujours là, elle avait du mal à savoir comment réagir.
Elle se faisait des centaines de scénario, tous plus pénible les uns que les autres.
Et c'est l'oreillet trempait par ses larmes qu'Heroyne s'endormie.
 
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